Pourquoi. La seule question à laquelle vous devez répondre
Deux syllabes. Un mot. Qui se transforme en une question.
Et ce mot très court, cette simple question, suffit à paralyser votre esprit et vos actions.
Quelle est cette question, vous vous demandez ? Pourtant, vous la connaissez bien.
C’est celle à laquelle vous refusez souvent de répondre. Qui fait brusquement fuir votre regard quand, innocemment, un proche vous la pose.
Celle qui peut, lorsque vous y pensez, vous gonfler à bloc ou vous anéantir (selon votre état émotionnel).
Pourquoi.
Quoi, pourquoi ?
La voilà cette question. Et j’en ai une autre pour vous.
Pourquoi vous lisez cet article ? Parce que vous avez été intrigué par le sujet. OK, mais pourquoi ? Parce que l’idée d’un changement de vie, de carrière, d’objectif vous attire.
Mais alors, pourquoi vous, moi, ou la personne assise pas loin de vous au moment où vous lisez ces lignes voulons ce changement ?
Bah… Pour changer de vie. Parce que vous en avez assez et souhaitez passer à autre chose.
Très bien. Je vous comprends. Vos causes sont nobles. Et je ne les conteste pas, bien au contraire. Chacun a ses motivations qu’il n’a pas besoin de justifier.
Seulement, laissez-moi vous dire quelque chose : si vous motivations s’arrêtent là, désolé de vous le dire ainsi, mais vous n’arriverez à rien.
Vous n’accomplirez pas ce que vous souhaitez. Et vous continuerez d’espérer. Ce n’est peut-être pas agréable à lire. Mais pour mon tout premier article sur ce blog, je n’ai pas envie de vous donner de la soupe. Plutôt vous donner la force et l’inspiration nécessaires à réaliser vos projets.
Revenons donc à cette question toute simple : Pourquoi ?
« Mais il m’emmerde lui avec sa question. Qu’est-ce qu’il nous veut ?! »
Je suis Alex, un ami qui vous veut du bien.
Référence cinématographique mise à part (j’espère que vous l’avez trouvée, sinon je commence par un beau bide !), je veux que vous réfléchissiez profondément à cette question.
Plus vous vous poserez cette question « pourquoi », plus vous trouverez une raison claire, détaillée, venant du fond de vos tripes au projet que vous souhaitez démarrer, et ce, quel que soit le domaine.
Pourquoi vous voulez réellement vous lancer dans un business en ligne, quitter votre boulot, devenir un nomade digital, vivre de votre blog, etc.
Nos projets seront tous différents, les motivations profondes également. Mais la question principale à se poser restera la même.
Mal posée, elle ne vous fera pas avancer. Elle vous fera vous intéresser à ce projet personnel. Vous commencerez à vous y pencher, vous y passerez un certain nombre d’heures, de jours, voire de semaines.
Mais vous hésiterez aussitôt les premières difficultés rencontrées. Et finirez par abandonner lorsque vous verrez les obstacles comme trop grands à surmonter. Dommage.
Je suis prêt à parier que vous l’avez déjà expérimenté ? Moi je sais que oui. Tout le monde est certainement passé par là.
« Dès demain, j’arrête de me ronger les ongles ». Vous tenez trois semaines, puis à la moindre poussée de stress, raouk !, l’ongle du pouce y passe.
« En janvier, j’apprends l’espagnol ». Vous apprenez Ola que tal, una cerveza por favor. Avec cette phrase vous êtes sauf et serez sûr de ne pas mourir déshydraté (mais plutôt complètement ivre. Je vis à 45 minutes de San Sebastian, je sais de quoi je parle). Puis abandonnez quand vous voyez à quoi ressemble son passé simple.
Les meilleurs exemples sont en fait les résolutions du nouvel an. Arrêter de fumer, faire 3 fois du sport par semaine. Se mettre au bénévolat.
Ça tient 15 jours puis tout s’écroule. Pourquoi tout s’écroule ?
Car ce sont des promesses faites en l’air, qui ne reposent sur rien, qui n’ont pas de motivation profonde.
Les raisons avancées – s’il y en a – ne sont pas assez implicantes. Pas assez impactantes. Il faut que vous trouviez en vous les raisons véritables qui vous feront dire que vous mènerez ce projet jusqu’à rencontrer le succès et non pas jusqu’à rencontrer la première difficulté.
En fait, le plus gros problème qui se passe quand on s’engage dans un nouveau projet, une nouvelle promesse ou un nouveau défi et qu’on le démarre car on est intéressé.
Bosser de chez moi et être mon propre patron ? Ah oui, ça m’intéresse !
Quitter son appart et partir faire un tour du monde ? Oui, sur le papier ça me botte pas mal en effet. Direction le Cambodge !
Maintenant, si je vous dis qu’à la fin de cet article je vous propose de gagner une voiture de course ? J’imagine que ça va vous intéresser.
Si vous souhaitez lancer votre business ou votre activité indépendante en ligne parce que vous êtes intéressé, je vous le (re)dis, autant ne pas vous lancer.
Ça va vous brancher au début, vous pourrez faire le malin devant vos amis, dépenser un peu d’argent (voire beaucoup) pour vous lancer et puis… « Ah ?! En fait ça implique tout ça ? Et mes séries sur Netflix, je les regarde quand du coup ? »
Pensez-y 5 minutes.
Vous vous projetez dans ces plans comme si vous vous voyiez gagner à l’Euro Million ce week-end. Moi aussi j’adorerais gagner cent patates (pour ne pas citer les Inconnus). Mais ça tient du fantasme, du doux rêve, sur lequel je n’ai aucun contrôle, aucune influence.
C’est vraiment ça votre objectif ?
C’est le degré zéro de l’engagement et de la volonté.
C’est s’en remettre à tout et tout le monde sauf à soi-même. C’est refuser de s’engager et de s’impliquer.
Maintenant, je vous propose un premier exercice très simple : changer de vocabulaire.
Vous remplacez le mot intéressé par le mot engagé.
Deuxième exercice tout aussi simple : trouver des exemples où vous avez refusé d’abandonner quelque chose car vous vous y étiez engagé, auprès d’un ami, d’un professeur ou de votre famille. « Non, je ne peux pas arrêter maintenant. Je lui ai dit que je le ferai alors je ne vais pas le laisser tomber, je ne peux pas lui faire ça ».
Est-ce que vous voyez maintenant cette différence qui paraît infime mais qui est d’une importance capitale ?
Intéressé : vous serez intéressé pour démarrer un projet, et vous verrez bien ce qu’il en sort. Supprimez ce mot de votre vocabulaire.
Engagé : vous vous engagerez à mener votre projet à bien jusqu’à la fin, jusqu’à la réussite. Si vous faites cet engagement avec vous-même, de réussir ce que vous entreprenez, vous y arriverez.
C’est une question d’état d’esprit. Et cet état d’esprit, cette volonté, dépend de l’utilisation de ces deux petits mots.
Alors arrêtez d’être intéressé et commencez à vous engager.
« Alex, tu m’as l’air sympa mais c’est bien beau de parler, comment on sait que ça marche ? »
Si vous n’es pas encore convaincu de la puissance de cette simple question, laissez-moi vous raconter mes dernières péripéties…
Ces trois dernières années ont été assez intenses pour moi et j’ai été amené à faire des choix importants. A chaque fois cette question du pourquoi a été au cœur de ma réflexion pour choisir quelle suite donner à mes aventures.
Ou plutôt non. Car de la réflexion, il y en a eu, mais pas tant que ça. Car je savais précisément ce que je voulais, le but qui était derrière chacune de ces décisions.
Novembre 2014. J’ai l’opportunité unique d’obtenir un terrain sur la commune où j’ai grandi pour y construire une maison. J’accepte sans hésiter. Je ne peux pas laisser passer cette chance unique. Sauf que je suis au chômage depuis un mois. « Pas grave » je me dis, « je vais retrouver vite ».
7 mois et une grosse centaine de CV, lettres de motivations, entretiens plus tard, je n’ai toujours rien. Le marché de l’emploi en France est pire que ce que je ne pensais. Complètement sclérosé. Il me faut pourtant un emploi à tout prix pour mener à bien mon projet. Car sans fiche de paie, pas d’emprunt, donc pas de terrain.
Au printemps, un ami me conseille de postuler à Malte dans une boite de gaming. Je le fais et, quinze jours plus tard, décroche un emploi. Nous sommes en mai 2015. Sauf que Malte, certes il fait beau, mais ce n’est pas la porte à côté et je ne pourrai pas être sur place pour superviser le chantier.
Vient alors le pourquoi.
Pourquoi Malte ? Pour avoir un emploi et une fiche de paie à montrer aux banques. Pourquoi un emploi ? Pour lancer mon projet. Point barre. J’arrête donc de réfléchir et fais mon sac pour ce petit caillou sec.
Juillet 2016. 15 mois que je bosse de nuit (21-8h) au service clientèle d’une multinationale sans âme propriétaire de vilains actionnaires. Tout ce que j’adore. Ou pas.
Lever de soleil maltais. 6h du matin. Encore 2h à tirer avant d’aller au lit.
Ça pique mais profiter des petites choses que la vie offre aide J
Mon projet perso avance. Je fais ce que je peux à distance (devis, contacts artisans, revoir le plan de la maison, etc.) et j’ai la chance de pouvoir compter sur mes parents pour superviser sur place.
Sauf que l’un de mes rêves, que j’ai noté des années plus tôt sur ma « liste des choses à faire dans ma vie » (c’est top d’en avoir une, je vous le conseille) est de construire ma maison avec mon père. Je commence donc à sentir une immense frustration à être coincé sur mon île et réfléchis à m’y évader tel Clint Eastwood dans Alcatraz.
Mais je ne peux pas non plus tout plaquer et partir à poil.
Et c’est là que je force mon destin une nouvelle fois.
Je saisis l’occasion de pouvoir travailler pour Paul O’Mahony, un entrepreneur irlandais, excellent web marketeur qui rencontre un succès fou, vend ses programmes à 2 000 £ comme des petits pains et partage la scène avec des mecs comme Tony Robbins.
L’idée est de travailler à distance pour prendre en charge son service clientèle et donner feedback et conseils à ses clients sur des sujets comme l’optimisation de leur opt-in page, leur profil sur les réseaux sociaux, l’optimisation de leur blog, etc.
Je ne connais pas vraiment ce business des conférences live, speakers etc. qui fait un carton de l’autre côté de la Manche, et ne sais pas vraiment dans quoi je m’engage. Mais mes expériences précédentes en vente en ligne et social media management jouent en ma faveur.
Je suis encore sous contrat à Malte et on me propose de me lancer à mon compte pour gagner une misère sans aucune couverture ni avantage (à part celui exceptionnel d’avoir accès à toutes ses formations web marketing et mindset !).
Mais je n’hésite pas une seconde. Car vient alors de nouveau le moment du pourquoi.
Pourquoi se lancer là-dedans ? Pour pouvoir travailler à distance. Revenir à mes premières amours web marketing. Et surtout, quitter Malte pour rentrer en France et bosser sur ma maison.
Je vous laisse imaginer sans effort que ma mère n’était pas ravie quand je lui ai annoncé que je quittais un emploi, certes pas évident ni intéressant, mais somme toute bien payé pour me lancer en autoentrepreneur et gagner 7,50 £/heure (j’ai obtenu une revalorisation conséquente depuis).
Sauf qu’à l’entrée de l’hiver 2016 j’ai pu rentrer chez moi, sous les pins landais, et ai pu commencer à travailler sur ma maison avec mon père. L’hiver a été très intense car j’ai compilé les deux activités 7j/7 mais je ne pouvais pas être plus heureux.
Vivre de son blog ou de son activité en ligne, c’est quelque chose que je sais possible depuis en fait très longtemps. Vivre du web, c’est une réalité qui ne date pas d’hier. Je bossais avec des blogueurs sur des projets ‘blogosphère’ lorsque j’étais en agence de com’ à Paris il y presque dix ans.
Pourquoi lancer mon blog maintenant, me demanderez-vous ? (!)
Pour vous montrer, vous qui vous posez peut-être ces mêmes questions que je me suis posées, qu’il est possible d’aller chercher ce qu’on veut.
Pour vous aider à y arriver.
Pour vous montrer que ce n’est pas si difficile, du moment qu’on arrête de se mentir et qu’on se donne les bonnes raisons.
Pour continuer à bosser dur et réaliser mes rêves.
Et surtout parce qu’à force de me poser cette question, de me documenter, de chercher l’inspiration, de me motiver petit à petit, pas à pas, je me suis dit « hé merde, pourquoi pas moi ».
Tant que j’y pense, petite anecdote à la volée :
Au mois d’août dernier, un français, Pierre-Ambroise Bosse, a remporté la médaille d’or sur 800m aux championnats du Monde d’athlétisme. Cocorico !
Juste après sa victoire, il a donné une interview assez délirante où il imite Nelson Monfort et explique qu’il a mouillé ses draps sans l’aide d’une fille.
Mais surtout, il explique qu’il s’est demandé la veille de la finale « pourquoi pas moi ? ». Tout simplement. Et cette simple question lui a permis de faire sauter ses barrières, couper la ligne en premier et entendre la Marseillaise rien que pour lui.
Vous vous rendez compte de la puissance de cette question ?!
Si ce n’est pas encore le cas, ne la sous-estimez pas et continuez de travailler dessus sérieusement. Cela prendra le temps qu’il faudra mais vous verrez que ce travail portera ses fruits. 100 % garanti !
Aussi, si vous vous êtes déjà posé cette question pourquoi, ou faites appel à elle afin de garder à l’esprit vos objectifs profonds, laissez-moi votre retour d’expérience en commentaire ! Le partage, c’est ce qui fait la beauté d’un blog et je serais vraiment curieux de voir l’effet que ça a eu sur vous !