J’ai gueulé

Colère puissance 1000 et indien libérateur

Gueulante, pied en sang, balayeur et rigolade

(beaucoup de “je” dans ce message mais l’anecdote peut t’intéresser).

Je ne sais pas pour toi, mais perso, j’ai encore du boulot.

Il y a quelques semaines, à Dubaï, journée fatigante, frustrante.

J’ai le cerveau fumé quand ma femme me demande, immédiatement après un appel avec un client, de l’attention pour notre aménagement à Dubaï.

C’en est trop.

Je ne me contrôle pas.

Je lui hurle dessus – moi aussi j’ai le droit de souffler un coup.

Je décide d’aller nager pour me calmer – je ne trouve pas mes lunettes

Je décide donc d’aller courir – je ne trouve pas mes chaussures

(les deux sont dans la voiture, garée à 20min de là).

Colère puissante max, je tabasse pieds nus la grosse valise dure.

Mon gros orteil est recouvert de sang.

Je me sens idiot et pars en boitant à la voiture chercher les affaires

(et surtout me calmer).

Là, je repense à ce que j’ai lu chez Tony Robbins.

Je me demande ce qu’il y a de génial dans cette situation usante.

Je parle à voix haute dans la rue pour provoquer des réponses.

Rien ne me vient – normal.

J’insiste ce questionnement. 

A part mes poings qui se ferment de frustration…

Toujours rien.

Je me demande pourquoi je galère.

Pourquoi je ne réussis pas comme je veux.

Pourquoi moi… gnangnan…

Pure crise égocentrique.

Stupide.

Qui n’apporte pas grand chose.

C’est alors que je croise un balayeur, un indien.

Je lui dis bonjour

Ca a l’air de l’étonner mais il me répond avec un large sourire.

Et c’est là que je me dis que je suis vraiment qu’un sale connard.

Un sale con qui pique sa crise.

Un mec qui n’applique pas encore à 100% ce qu’il assimile et souhaite devenir.

De façon factuelle, j’ai tout et ne manque de rien.

Mais, pas aidé par de la fatigue, je pique ma crise et m’apitoie sur mon sort

(et m’explose le pied au passage).

Alors que ce brave homme n’a le droit que de fermer sa gueule,

Gagne une misère,

Et n’a surement pas vu sa femme et ses gosses depuis de longs mois

(c’est le cas de beaucoup de main d’oeuvre asiatique ici).

J’éclate alors de rire.

Que je suis con parfois

(mais promis, je me soigne).

Je retourne à l’appart, plus léger.

Prends ma femme dans mes bras et m’excuse.

Pars nager 20 minutes pour me détendre.

Et passe une très bonne soirée avec des amis.

Ce qu’il y a eu de génial dans cette explosion violente et brève ?

Me rappeler que tous nos problèmes sont bien éphémères et relatifs.

M’apitoyer sur mon sort ne m’aidera pas beaucoup.

Si je suis indépendant, propose mes services et souhaite apporter ma contribution…

A moi de mieux orienter mon focus et maitriser mes émotions et pensées.

Une anecdote pour vous.

Une belle leçon pour moi.

Work in progress 😉