Ce message bruyant qui m’a fait m’égarer [3/5]

Hier je te partageais cette vidéo anodine et quelconque qui représente beaucoup pour moi.

Vidéo exemple de la foi qui m’animait pour avancer malgré ce brouillard épais.

Aujourd’hui je souhaite te raconter ce moment où l’ingestion sauce US m’a amené à m’égarer (et le cadeau derrière ça).

C’est encore le cas, bien sûr, mais de façon beaucoup plus détachée. 

Mais il y a quelques lunes j’étais biberonné aux contenus des entrepreneurs, blancs, mâles et anglosaxons.

Des mecs comme Grant Cardone, Gary Vee, Sam Ovens

(je te laisse compléter la liste en commentaire).

Du “hustle” à fond les ballons.

Du “more, more, more” en barre.

L’archétype du héros arrogant, qui cherche à écraser la compétition.

Pour qui se montrer vulnérable est inimaginable.

A l’époque, je me disais (je croyais) que les imiter serait top.

Après tout, ils m’inspiraient avec leurs résultats de dingue !

Alors j’ai commencé à faire comme eux.

A crier fort dans des posts, pour montrer (faire croire) que, moi, j’avais raison.

En mode “make it happen”.

Peut-être aussi pour justifier ma place (ou plutôt la chercher ?), va savoir.

Montrer que j’étais là.

Jouer un peu des coudes

(mais pas trop non plus car les “leaders” m’impressionnent trop).

Sauf que je me suis égaré.

Le rouge n’est pas du tout ma couleur.

Le feu, pas mon élément.

D’ailleurs l’eau est bien plus puissante, puisqu’elle éteint facilement un feu 😉

[Anecdote :

Au niveau de la symbolique, chose intéressante à noter :

A cette période, je faisais contracture sur contracture aux mollets, alors que je ne forçais pas plus que d’habitude dans mes footings et mon sport.

Mais rien n’y faisait. Sitôt l’une passée, une autre se déclenchait. Boom, je ne pouvais plus avancer.

Marrant hein]

J’ai mis du temps à réaliser que ce rôle du héros, qui montre comment faire pareil que lui, à grands coups de templates ou de copier/coller…

Ça ne m’allait pas du tout.

Pour moi qui cherche à ne pas être enfermé, imposer du tout-cuit à mes clients relève de l’absurde.

Ce chemin est le bon pour certains.

Mais ce n’était clairement pas le bon pour moi.

Et j’ai mis un petit moment à l’intégrer.

Les avantages à cet égarement ?

Ils ont été nombreux et décisifs.

J’ai pris le temps d’être critique par rapport à ce que je consommais.

De ne garder que l’essentiel, pour en extraire les grands principes

j’aime comprendre comment ça fonctionne et le restituer).

Ces grands principes, une fois intégrés et mis à sa sauce, offrent une vraie autonomie et indépendance.

Et c’est vraiment ça qui me tient à coeur.

Que chacun.e soit équipé.e au plus juste pour emprunter avec fierté, envie et détermination ce chemin qui est fait pour elles / eux.

Son propre chemin.

Pour continuer à explorer.

En gardant ça en tête, je sais que je ne peux plus m’égarer…