Ca grinde dur…

Peut-être que vous avez vous aussi succombé l’espace de quelques mois à cette mode du poker, il y a quelques années.

 

C’est que cette industrie est absolument énorme et génère un CA à faire palir le monde entier.

 

Vous ne le savez peut-être pas, mais avant de me lancer à mon compte en tant que consultant et coach, j’ai passé 18 mois sur l’île de Malte.

 

Pourquoi j’ai atterri là-bas ?

 

Rapide flash-back (promis ça ne sera pas long).

 

De 26 à 29 ans, je suis un saisonnier.

L’hiver je suis à Val d’Isère, au service commercial et marketing de la société qui gère le domaine skiable.

Je m’occupe de la vente en ligne B2B et des réseaux sociaux.

L’été, je rentre chez moi à Hossegor dans le sud-ouest, nageur-sauveteur les pieds dans le sable sur la plage.

 

Je fais ça 3 ans puis décide de passer à autre chose et trouver un boulot stable chez moi.

Je me mets donc au chômage, ce qui s’avérera être une vraie traversée du désert.

 

7 mois à chercher du boulot sans résultat. Au mieux, on me propose un salaire au SMIC, au pire on ne me répond pas.

 

Le hasard (ou le destin) fait qu’au même moment, j’ai l’opportunité de devenir propriétaire là où j’ai grandi.

 

Là bas, c’est très touristique, les prix de l’immobilier ne s’arrêtent pas de flamber et il est très compliqué d’acheter un bien.

 

Alors je ne peux pas laisser passer cette occasion inespérée de devenir primo-accédant à un prix bien plus bas que le marché !

 

Problème… je suis toujours au chômage lorsque je fais 30 ans (pas le plus folichon de mes anniversaires je vous avoue).

 

Ce qui, vous l’imaginez, n’est pas idéal pour aller démarcher les banques et demander un prêt.

 

Le temps presse.

 

Là, un ami me dit que sa société qui est aussi basée à Malte recrute.

Malte, je sais à peine où c’est mais je m’en fous.

Malte, Saint Pétersbourg ou Glasgow, je veux juste un salaire.

 

Je postule donc et, en moins de quinze jours, décroche cet emploi salvateur, synonyme de fiche de paie, véritable sésame pour les banques.

 

Une semaine plus tard, je m’envole donc pour la petite et très jolie île de Malte, soulagé à l’idée que l’un de mes rêves va pouvoir se concrétiser.

 

Je rejoins alors le service clientèle d’un des leaders du marché du jeu en ligne (poker, paris sportifs, casino) et travaille de nuit (21h – 8h).

 

Bon, pas le job idéal me direz-vous.

 

Là bas, je découvre vraiment l’univers du poker et rencontre des passionnés qui “grident” dur.

 

Mais ca veut dire quoi au juste “grinder” (prononcer graillneder) ?

 

Le premier sens signifie moudre, broyer, réduire en poudre.

 

Le sens plus informel se traduit par un boulot répétitif, monotone.

 

Et c’est ce que font ces joueurs passionnés de poker, qui, pour la plupart, gagnent de coquettes sommes ou pour certains ont été joueurs professionnels.

 

Ils grindent.

 

Ils usent les tapis des tables virtuelles de poker.

 

Ils font des mains.

Des centaines de mains.

Des milliers de mains.

Tous les jours.

 

Moi petit débutant qui me contente de jouer 5 euros avec des copains autour d’une table et avec quelques bières, j’étais curieux d’en apprendre plus auprès de très bons joueurs.

 

Ils m’ont alors expliqué que la différence entre ceux qui réussissent et ceux qui échouent est de grinder.

 

Statistiquement, plus tu fais de mains, plus tu as de chances de gagner.

C’est mathématique.

 

La différence se fait donc sur le volume de jeu que certains sont prêts à abattre.

 

Concrètement, à quoi ça ressemble ?

 

Ils ont un grand écran d’ordinateur chez eux, sur lequel ils lancent jusqu’à 24 tables en même temps.

Ca veut dire qu’ils jouent 24 parties en simultané.

Le mode robot est activé et ils s’enferment dans leur bulle.

La moindre distraction peut coûter cher car ils sortent alors de leur concentration et peuvent perdre le fil de leurs parties et leur rythme.

 

Ils n’en ressortent pas toujours vainqueurs (et enrichis) mais c’est le volume qui compte.

 

Pourquoi je vous raconte tout ca ?

 

Parce que le parallèle entre ces grindeurs et le démarrage de votre activité est évident.

 

Si vous voulez faire décoller votre activité, au début, il n’y a pas de secret : il faut grinder.

 

Qu’est-ce que ca veut dire, appliqué au champ du business ?

 

Concrètement, vous n’aurez un business que lorsque votre offre se trouvera en face de prospects, qui pour certains deviendront clients.

 

Lorsque vous démarrez, vous devez confirmer votre offre et votre avatar.

Votre avatar, votre client idéal, vous devez le trouver et savoir où il se trouve.

Afin d’échanger avec lui, connaitre ses besoins et ses envies.

 

Si vous n’avez pas un gros budget à allouer au trafic payant (Facebook ads notamment), le meilleur (et seul) moyen est de faire ça de façon organique (ou gratuit).

 

Ca veut dire qu’au lieu d’investir l’argent que vous n’avez peut-être pas, vous investissez votre temps et allez à l’encontre de cet avatar :

 

Dans votre réseau proche

Sur les groupes et votre profil Facebook (et les autres réseaux sociaux)

Avec des articles-invités sur des blogs connus de votre thématique

En promouvant vos propres articles de blog

Lors d’événements physiques…

 

Je ne vais pas vous expliquer les stratégies organiques ici, ce n’est pas le but.

 

Quoi qu’on en dise, ces stratégies sont payantes.

Elles vous permettront de faire grossir votre liste d’abonnés.

Elles vous offriront vos premiers clients.

Garanti.

 

Mais elles prennent du temps.

Elles demandent de la persévérance.

Elles vous obligent à grinder.

 

Et même le jour où vous serez en mesure de balancer du trafic payant, la même logique s’appliquera.

Vous devrez continuer à grinder.

 

Ne croyez pas que c’est parce que vous avez obtenu vos 10 premiers clients que votre business va rouler tout seul.

Vous vous mettez le doigt dans l’oeil et tomberez de bien haut.

 

Que vous décidiez de faire simplement un email quotidien à votre liste, ou des vidéos, ou je ne sais quoi d’autre, le grind est essentiel.

 

Il y a deux raisons essentielles à cela :

 

Consistency is credibility

 

La constance vous rend crédible.

Si vous voulez rester dans la tête de vos prospects et de votre audience, vous devrez marteler votre message de façon régulière.

Aussitôt que vous arrêterez, vous disparaître.

La place ne restera pas vacante très longtemps et quelqu’un d’autre réussira à accrocher leur attention.

 

La persévérance paie

 

Si on me demande de parier entre une personne géniale mais fainéante et une autre moins géniale mais pugnace, je choisirais la deuxième sans hésiter.

Etre persévérant vous rend sur le long terme meilleur, plus fort, plus résistant et plus expérimenté.

 

Il ne s’agit pas de poster des citations inspirantes sur son profil Facebook pour se croire persévérant.

 

Il faut le montrer au quotidien.

 

Personne ne lit vos posts ?

 

Améliorez-les mais continuez à rédiger tous les jours.

 

Vos 50 prises de contact n’ont rien donné ?

 

Faites en au moins 50 de plus et ca finira par payer – simple vérité mathématique.

 

Si vous voulez vraiment réussir votre entreprise (au sens large du terme), continuez à grinder. C’est la seule vraie alternative.

 

Vous pouvez également regarder cette rapide vidéo tournée à la va-vite sur le sujet :

 

 

 

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